C’est l’été et il pleut : et parfois il pleut même beaucoup.
Malheureusement il semblerait que beaucoup de nos contemporains débranchent leurs cerveaux quand ils ouvrent leurs parapluies (on dirait des automobilistes). Ça commence à être vraiment pénible tous ces gens qui semble avoir perdu les notions les plus élémentaires de courtoisie, que, du coup, nous nous voyons obligé de rappeler ici au risque de passer pour un vieux con aigri.
Quand on circule sous la pluie il est évident que c’est le pauvre diable privé de la protection d’un parapluie qui va raser les murs afin de profiter de l’abri du moindre auvent, balcon ou store. Au contraire du piéton armé de son parapluie qui lui peut au contraire affronter les intempéries cotés rue la tête haute tout en fredonnant « I’m singing in the rain…. »
Autre situation arrivant relativement souvent : le croisement de deux parapluies. Vous circulez tranquillement sous votre pébroque et arrive dans votre direction un autre quidam armé lui aussi de son riflard et là bien souvent c’est le drame : soit les deux engins s’accrochent et donnent lieu a un échange de regards noirs et/ou de noms d’oiseaux entre les deux individus soit l’un des deux aura la désagréable impression qu’il va perdre un œil lors du croisement et commence déjà vérifier qu’il a bien sa carte vitale sur lui en vue de son hospitalisation quasi-certaine tout en se disant que non, un œil de verre bleu ça ne va pas aller avec un œil marron.
Et pourtant une solution simple existe : chacune des deux personnes concernées peut légèrement incliner son parapluie du coté opposé et ainsi croiser l’autre en tout tranquillité.
Oui, m’objecterez-vous, mais si j’incline mon parapluie je vais me mouiller et du coup je vais me dissoudre sous la pluie et finir emporté dans la bouche d’égout la plus proche et d’ailleurs on en croise tous les jours des parapluie abandonnés à coté de quelques vêtements et d’une paire de chaussures dont le propriétaire a fini quelque part dans une station d’épuration a la suite d’un excès de courtoisie.
Soyons sérieux vous croisez un piéton comme vous et même s’il souffre d’obésité morbide, vous l’aurez croisé en moins de temps qu’il n’en faut pour écrire cette phrase ou pour incliner légèrement son parapluie du coté opposé au quidam en question.
Il existe aussi une solution ultime que j’hésite un peu à proposer tant elle va à l’encontre des pratiques en vigueur dans la jungle urbaine, mais après tout dans la vie il faut savoir prendre des risques, sortir des sentiers battus . Il existe donc une technique imparable permettant de s’éviter bien des désagréments : le changement de trajectoire. quand le trottoir le permet on peut s’écarter tout simplement surtout si celui d’en face ne vous a pas vu, au lieu de se foncer l’un sur l’autre comme deux trains de marchandises dans le brouillard.
Le plus merveilleux avec cette dernière technique, c’est que l’ayant testée, je peux affirmer ici qu’elle fonctionne aussi par temps sec et ensoleillé : contrairement à une légende urbaine bien établie, quand on est en ville on est pas obligé de foncer sur ses congénères tel un super tanker filant droit sur un récif des côtes bretonnes.
Voila quelque petites choses toutes simples qui, quand vous les appliquerez dans la rue, changerons votre vie à tout jamais et peut être aussi la mienne 🙂
Modification du 01/07/2013
Il semble qu’au final je ne sois pas un vieux con aigri et que d’autres sont aussi énervées par l’augmentation sensible du nombre de malpolis armés de parapluies.
Modification du 14/05/2014
Tout d’un coup ce post est devenu très populaire auprès des spammeurs de tout poils pour une raison que j’ignore (au bout de 3 ans quand même ?!) , du coup les commentaires sont maintenant fermés sur ce post.